Le Père Noël au secours des intermittents?

Démarré par imago, 24 Décembre, 2010, 17:04:53 PM

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imago

Bonjour à toutes et à tous,

en ce 24 décembre, je ne pouvais pas manquer de vous signaler cet article de Rue89 concernant un formidable gisement d'emplois pour ces râleurs d'artistes de tout poil. Allez, courage à tous et bonne fêtes!

Faites attention: si ça glisse bien derrière le gosier, ça glisse aussi sous le pneu (Balthazar Michelin début XXème siècle)

http://www.rue89.com/2010/12/22/faire-le-pere-noel-cest-une-rentree-dargent-sure-181731

Citation« Faire le Père Noël, c'est une rentrée d'argent sûre »
Par Aurélie Champagne | Journaliste  | 22/12/2010 | 10H41


Souvent intermittents du spectacle, les prétendants au job de Père Noël livrent une rude compétition... de Pôle emploi au pôle Nord.


Le recrutement des Pères Noël commence au mois d'octobre, via Pôle emploi, les agences d'intérim, les castings sur le Web, voire le bouche à oreille. La concurrence entre les candidats n'est, elle, pas inventée, particulièrement cette année « difficile ».

« Il faut que les Pères Noël aient la tête de l'emploi »
Plus les prestations sont haut de gamme -grands magasins, comités d'entreprise-, plus les critères physiques prévalent. Le souci de crédibilité auprès des enfants favorise logiquement les hommes blancs, vieux et bedonnants.

« Il faut que les Pères Noël aient de la bouteille et la tête de l'emploi », explique-t-on chez Monica médias. Tous les ans, cette entreprise spécialisée dans l'événementiel embauche une cinquantaine de Pères Noël et 150 lutins pour des animations sur des marchés de Noël et fêtes de ville.

« Le plus souvent, ce sont des artistes. Il y a beaucoup d'intermittents. »

A Pôle emploi, on recrute ceux qui résistent au froid
Cette année, 217 annonces sur le site de Pôle emploi concernent le travail saisonnier de Père Noël. On recherche des « figurants-comédiens », oui, mais pas seulement. Beaucoup de CDD sont destinés au « personnel d'attractions ou de structures de loisirs » :

à Royan (Charente-Maritime), on cherche un Père Noël intérimaire pour cinq jours, payé entre neuf et dix euros de l'heure ;
à Saint-Doulchard (Cher), un restaurant recrute un Père Noël payé au smic pour une « animation musicale et scénique ».
Ça fait tout de suite moins envie. Mais les Pères Noël de Pôle emploi constituent une sorte d'élite. A l'agence, on explique :

« Nous ne répertorions que les offres avec un salaire, des horaires et des conditions de travail légaux. »

Pour quantité d'annonces, les critères d'âge et de corpulence comptent moins que celui de la résistance au froid. Un Père Noël qui déambule dans une gare, ou qui suit un photographe dans un centre commercial doit tenir le coup.

Alain, Père Noël : « On fait passer le maximum de gamins »
Alain, comédien de 64 ans, est Père Noël depuis 1973. Il connaît toutes les ficelles du métier :

« Le pire, c'est d'être Père Noël dans la rue ou pour des entreprises de photo. Il y a même certaines boîtes qui paient en fonction du nombre de clichés vendus. C'est souvent de l'abattage. On fait passer le maximum de gamins. C'est tout juste si tu leur parles.

On te dit : " Te fais pas chier à demander aux mômes ce qu'ils veulent pour Noël. " »

Et les marchés de Noel ?

« C'est bien mais ça caille. »

Chère Mère Noël, sois belle... et tais-toi
Même si « le critère masculin prédomine » chez Monica Médias, les personnages de Noël réservent quelques emplois aux femmes.

Le Père Noël est plutôt veinard puisque ce vieux bonhomme obèse et inoffensif a une épouse plutôt bien carrossée : une simple recherche Google Images pour « Mère Noël » laisse entrevoir une femme jeune, souvent blonde, et immanquablement dotée d'une forte poitrine.

Dans la vraie vie, la Mère Noël est surtout une assistante. Chez Virgin radio par exemple, « la Mère Noël et toute sa team » -en robe courte- distribuent des flyers aux passants dans la rue pour le compte de l'animateur Bruno Guillon.

Ailleurs, ce sera une hôtesse qui « distribuera des friandises et emmènera les enfants sur les genoux du Père Noël ».

« 100 euros net pour un après-midi en comité d'entreprise »
Le milieu des personnages de Noël compte « beaucoup de travail au noir », reconnaît-on chez Monica Médias. Le boulot devient un job d'étudiant. Alain, notre comédien :

« Il y a de plus en plus de jeunes qui ne sont pas crédibles. Certains sont épais comme des allumettes.

Moi, j'ai un costume de qualité que ma femme m'a cousu. Je suis un Père Noël en bottes, pas en baskets. »

Pour lutter contre la -jeune- concurrence, ce « Père Noël en bottes » joue le jeu à fond :

« A partir du mois de septembre, je me laisse pousser la barbe. Ensuite, je me blanchis les cheveux. Et puis je suis gros de nature, je pèse 100 kilos. »

L'expérience compte aussi :

« Les gamins posent toujours des questions, il faut savoir répondre. Par exemple, ils demandent : " T'es venu comment ? Où sont tes rennes ? "

Moi, je réponds que je suis venu en avion, comme tous ceux qui arrivent du pôle Nord et que je ne sors les rennes qu'à Noël, sinon ils ont trop fatigués pour la tournée du 24. »

Aujourd'hui, Alain a ses entrées dans de bonnes maisons :

« Je ne me plains pas. Je touche un cachet de 100 euros net pour un après-midi en comité d'entreprise. »

« L'année 2010 a été difficile »
La saison 2010 a commencé tôt : « Le 20 novembre, avec l'avant-première du film "Raiponce" au Grand Rex. » Cette année, Alain aura incarné le Père Noël à treize reprises :

« La semaine dernière, c'était à l'Aquarium du Trocadéro. La prochaine fois, ce sera au Hard Rock Café. »

Pour lui, comme pour pas mal d'intermittents du spectacle, « l'année 2010 a été difficile ».

« Beaucoup de tournages ont été annulés à cause de la crise. Il y a eu moins de séries télé, moins de boulot pour les comédiens. Faire le Père Noel, c'est une rentrée d'argent sûre. »

Mathieu : « C'est de l'argent facilement gagné »
Sur un marché du XVIIIe arrondissement de Paris, Mathieu traîne une robe qui bouloche et dont les pans sont souillés par la boue. La carrure est frêle mais derrière la barbe synthétique, on devine une mine réjouie.

Mathieu est en classe de seconde -« 16 ans et demi »- et incarne le Père Noël pour la première fois de sa vie. Il vient d'être embauché au noir, et « grâce à des relations », par une association de commerçants.

Son job consiste à suivre une animatrice armée d'un micro et à défiler avec elle sur les stands d'un marché en l'écoutant vanter les produits de saison. Et avec les enfants, ça se passe bien ?

« Oui, je leur file des bonbons. »

Malgré sa barbe qui le démange atrocement, Mathieu resignerait sans hésiter l'année prochaine :

« Je suis payé 90 euros pour neuf heures de travail. C'est de l'argent facilement gagné. »

Pendant que nous bavardons, un enfant de 2 ans tourne autour de nous, les yeux ronds comme des billes. Plus loin, son grand frère le pointe du doigt en tirant sur la jupe de sa mère :

« Ouah, regarde-le, il croit que c'est le vrai Père Noël. »

Krimson

hello,

Effectivement c'est un intérêt certain mais de ma modeste expérience (tousse..) je peu quand même rajouter que toute les structures rencontré depuis de nombreuse année dans ma vie de bohème et même dernièrement (mois de décembre 2010) la majorité des pères noël sont des membres de l'organisation .(CE, collectivité etc...)
Cela dit rien n'empêche de proposer un service qui ne peu rivaliser avec des amateurs.  ::)


Petiiiiit papaaaa noeeeel quand tuuu décendrrrra du ... ok je sors...