Je reviens d'Avignon, après 88 régies pour le Off, et quelques installations pour le In.
Peut on demander a des troupes qui bossent quasi toute l'année, pour financer leur présence au festival de ne pas jouer ? Il faut compter minimum 10 000 euros (loc de la salle, matos, voyages, personnel, logement, bouffe....). Puis on se fait 'pourrir', insulter voir meme, en arriver aux mains (ce qui a été mon cas) car nous refusons de faire grève ?? Qui parle de la suppresion du statut ? Vous et Gattaz.
A cause d'une poignée d'intermittents, qui ne participent même pas au festival : ils se sont fait une mini tournée nationale pour chahuter les festivals (nuit de fourviere a Lyon, Jazz a Vienne....).
Je tends mes bras en croix, et je n'hésite pas a le dire : Ce ne sont que des Talibans de la Culture ! Droit de grève, Ok // Tolerance ??
Vous sciez la branche sur laquelle nous sommes assis depuis de années, et qui mérite, qui se doit d'être totalement repensée. Le nerf de la guerre n'est pas Avignon ! Ce sont les plateaux télés, les radios nationales, les scènes nationales. Les abus sont la, mais il y est plus difficile d'y acceder. Donc, tout comme le gouvernement et le Medef, vous tapez sur les plus petits : petites compagnies, jeunes comédiens. C'est HONTEUX de se faire insulter par le CIP car nous voulons tout simplement joué et partager ce que nous avons envie de partager !
Aujourd'hui, j'ai honte de dire que j'ai le statut d'intermittent (et je le suis depuis 15 ans).
Jeter moi vos pierres de haine et de dégout : vous petites actions égoistes (débarouler a 10h du mat lors de la representation d'un spectacle pour enfant, en insultant Gattaz et Filippeti devant des gosses d'a peine 8 ans).
Un intermittent qui jouera jusqu'a la fin.