Réadmission anticipée ou attente de fin de droits ?

Démarré par klusky27, 03 Avril, 2014, 16:52:07 PM

« précédent - suivant »

klusky27

bonjour,

J'ai parcouru de nombreux sites et forums mais je n'arrive pas à trouver réponse à mes questions
Ma question se rapporte à la réadmission de mes droits après avoir effectué ses 507heures.

Si on a accumulé 507 heures avant les 304heures,
J'ai donc bien compris qu'on pouvait soit :

- attendre la fin de nos droits d'indemnisation pour faire une demande de réadmission auprès de PE
- faire une demande anticipée auprès du PE, mais risquer de perdre le reste de nos droits d'indémnisation

J'ai donc lu plusieurs fois que c'était une décision importante.
OK mais ... Si on fait une demande de réadmission anticipée, on aura à nouveau un dossier, avec à nouveau 243 jours d'indémnisation. alors où est le problème ?
Je comprends peut-être absolument rien, et j'ai peut-être loupé quelque chose dans tout ce micmac, et j'avoue être très perdue, donc je m'en remets à vous!


Et si dans le cas où j'attends la fin de mes droits d'indémnisation, j'atteins 1000h.
Lors de ma demande de réadmission, ils vont quand même pas prendre en compte les 1000h pour recalculer mes droits !? comment se fait ce recalcul ? c'est moi qui choisis le nombre d'heures prises en compte ?

Et si dans le cas où je veux procéder à une demande anticipée, quel est le choix le plus judicieux pour moi : attendre d'avoir effectué 550h, 600h, 700h,etc... Y-a t'il un juste milieu ? (je sais qu'il y a un lien avec le taux, mais je ne comprends pas tout non plus à ce niveau :/ )

Merci d'avance pour vos réponses,
J'espère avoir été claire!

sowwhat

Citation de: klusky27 le 03 Avril, 2014, 16:52:07 PM
Si on fait une demande de réadmission anticipée, on aura à nouveau un dossier, avec à nouveau 243 jours d'indémnisation. alors où est le problème ?

On va prendre un cas d'école :
Ma date de début d'indemnisation est au 1er janvier. J'ai donc des droits ouverts pour 243 jours.
Son indemnisation journalière est de 50 euros.
Je travaille régulièrement et je cumule 507 nouvelles heures le 30 avril.
Je peux demander une ré-étude de mes droits de façon anticipée à cette date.
Il me reste à percevoir 180 jours d'indemnisation sur les 243 jours et donc je renonce à ces jours d'indemnisation restant sur ma précédente admission.
PE calcule donc ma nouvelle indemnisation journalière et cette fois-ci, elle est de 46 euros.
J'aurais donc à nouveau 243 jours d'indemnisation mais à 46 euros au lieu de 50 euros.
J'ai donc "perdu" 180*4 = 720 euros.
Si je continue à travailler sur le même rythme, j'ai fait une mauvaise affaire.
En revanche si ma nouvelle indemnisation est supérieure à 50 euros, l'affaire est meilleure.

Voilà déjà un premier paramètre à prendre en compte donc : mon taux journalier (l'actuel et le futur).

Ensuite, imaginons que je travaille beaucoup de janvier à avril, ce qui me permet de cumuler 507 heures et que je sais qu'après avril, j'ai gros trou noir avec plus aucun boulot en vue jusqu'à décembre...
Disons qu'en décembre, je ne travaille que 5 jours (du 27 au 31 décembre) et fait 50 heures.
Dans ce cas de figure, imaginons que j'attende la fin des 243 jours pour demander mon renouvellement... fin qui arrive fin décembre (avec le jeu des décalages).
PE va partir de la date de fin de mon dernier contrat de travail - le 31 décembre - et va remonter sur 304 (ou 314) jours pour déterminer la période de référence.
Celle-ci commencera donc le 28 février (ou 15 février).
PE regardera si j'ai fait 507 heures du 28 février au 31 décembre.
Si j'ai fait :
- 120 heures en janvier,
- 150 en février (disons 80 du 1er au 15 et 70 du 15 au 28),
- 180 en mars et
- 57 en avril
ça me fait 50 heures (décembre) + 57 heures (avril) + 180 heures (mars) + 70 heures (février) = 357 heures... et donc je ne suis pas admise à une nouvelle indemnisation.
Et là, j'aurais eu tout intérêt à demander mon renouvellement anticipé fin avril, ce qui m'aurait ouvert des droits pour 243 nouveaux jours et aurait donc reculer ma date de fin de droits et m'aurait donc laissé du temps pour cumuler à nouveau assez d'heures.

Voici donc le deuxième paramètre à prendre en compte : mon planning de boulot.
(Tu comprendras que les dates et chiffres avancés dans ce cas d'école ne sont présents qu'à titre d'exemple.)

Citation de: klusky27 le 03 Avril, 2014, 16:52:07 PM
Et si dans le cas où j'attends la fin de mes droits d'indémnisation, j'atteins 1000h.
Lors de ma demande de réadmission, ils vont quand même pas prendre en compte les 1000h pour recalculer mes droits !? comment se fait ce recalcul ? c'est moi qui choisis le nombre d'heures prises en compte ?
Comme expliqué plus haut, PE prend toujours la date de fin du dernier contrat de travail comme date de fin de la période de référence et remonte à partir de cette date sur 10 mois (ou 10 mois et demi) pour déterminer la date de début de cette période.
C'est dans cette période de référence qu'il faut avoir cumulé 507 heures.
Et c'est seulement les heures cumulées dans cette période qui seront prises en compte (et il peut y avoir 1000 heures, oui, tant que c'est dans la période, tout est pris en compte).

Citation de: klusky27 le 03 Avril, 2014, 16:52:07 PM
Et si dans le cas où je veux procéder à une demande anticipée, quel est le choix le plus judicieux pour moi : attendre d'avoir effectué 550h, 600h, 700h,etc... Y-a t'il un juste milieu ? (je sais qu'il y a un lien avec le taux, mais je ne comprends pas tout non plus à ce niveau :/ )

Tu auras compris que personne ne peut répondre à cette question dans l'absolu et que c'est à toi de calculer où est le plus avantageux. Il y a des simulateurs en ligne pour t'aider. Celui-ci par exemple :
http://www.mescachets.com/simulation_indemnite_mensuelle_intermittent

klusky27

Super, merci beaucoup, c'est très clair et ça m'aide vraiment !

Juste un dernier truc, pour être sûre d'avoir tout compris :

CitationEnsuite, imaginons que je travaille beaucoup de janvier à avril, ce qui me permet de cumuler 507 heures et que je sais qu'après avril, j'ai gros trou noir avec plus aucun boulot en vue jusqu'à décembre...
Disons qu'en décembre, je ne travaille que 5 jours (du 27 au 31 décembre) et fait 50 heures.
Dans ce cas de figure, imaginons que j'attende la fin des 243 jours pour demander mon renouvellement... fin qui arrive fin décembre (avec le jeu des décalages).
PE va partir de la date de fin de mon dernier contrat de travail - le 31 décembre - et va remonter sur 304 (ou 314) jours pour déterminer la période de référence.
Celle-ci commencera donc le 28 février (ou 15 février).
PE regardera si j'ai fait 507 heures du 28 février au 31 décembre.
Si j'ai fait :
- 120 heures en janvier,
- 150 en février (disons 80 du 1er au 15 et 70 du 15 au 28),
- 180 en mars et
- 57 en avril
ça me fait 50 heures (décembre) + 57 heures (avril) + 180 heures (mars) + 70 heures (février) = 357 heures... et donc je ne suis pas admise à une nouvelle indemnisation.
Et là, j'aurais eu tout intérêt à demander mon renouvellement anticipé fin avril, ce qui m'aurait ouvert des droits pour 243 nouveaux jours et aurait donc reculer ma date de fin de droits et m'aurait donc laissé du temps pour cumuler à nouveau assez d'heures.

Dans ce cas-là, j'ai donc attendu la fin de mes droits, je ne percevrai donc plus d'indemnisation.
Tout du moins, jusqu'à ce que je puisse être admise à une nouvelle indemnisation, soit cumuler 507 heures en 304 jours , et demander un renouvellement. C'est bien ça ?

Merci pour ta réponse claire et précise ;)

sowwhat

Oui. Tu auras peut-être droit à l'AFD (allocation de fin de droits) en revanche.