pole emploi me vole mes heures ??

Démarré par PASDEBOL, 23 Septembre, 2011, 15:03:25 PM

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PASDEBOL

Bonjour à tous,

Alors voilà j'espère trouver de l'aide ici. Soyez indulgents c 'est la première fois que je poste sur un forum.

Je passerai les détails de mon inscription au pôle emploi spectacle mais pr résumer j'ai actuellement 528h. Mais le pôle emploi spectacle ne m'en compte que 461.

POURQUOI :
Selon eux pour la période du 1er juill au 5juill je ne peux pas avoir 60h.
et pr la période du 7juill au 15juill je ne peux pas avoir 108h.
Mais c'est pas moi qui les ai faites les AEM et j'ai travaillé moi !

donc 168h pr des etres normaux = 101 h pour le pôle emploi.

Je ne parle que de cette période car c'est le problème mais autrement j'ai bien 528h avec ce que j'ai travaillé.

Si quelqu'un a compris, si quelqu'un connait mes droits mes recours ? que faire ? Sans compter que je suis dans la bip financierement.

Merci d'avance...

imago

Bonjour,

Bienvenue dans le forum. On n'a pas à être indulgent, tu t'en sors très bien!  ;)

Pourrais-tu nous dire si tu es en annexe 8 (technicien) ou 10 (artiste), ça pourrait expliquer ça. Et aussi quel est le dernier jour travaillé que tu avais indiqué dans ta demande.

imago

Oups, je viens de voir que tu es comédienne en regardant dans "présentez-vous", désolé.

Dans ce cas, il faut me confirmer qu'il s'agit bien de cachets et non d'heures pour lesquels tu as été rénumérée.
Mais la dernière question demeure (la dernière date travaillée).

PASDEBOL

Merci pour tes réponses,

Alors mon dernier jour de travail est le 15 juillet et j'ai été payéee en heures c'est écrit comme ça :
AEM du 01 juillet au 05 juillet = 60 heures pour 5 jours travaillés
AEM du 07 juillet au 15 juillet = 108 heures pour 9 jours travaillés

Je pense que normalement ça aurait du être en cachet groupés d'un point de vu administratif mais je ne comprend pas pourquoi je dois en subir les conséquences. Je trouve vraiment cela injuste et j'espère trouver une solution pour que mes 528heures soient reconues...

imago

#4
Ce sont les heures du mois de juillet qui t'ont mis dans cette situation avec le piège du prorata des heures.

Quand, en début ou fin de période des 304 ou 319 jours pris en compte, il y a un mois incomplet, ils appliquent un calcul de prorata qui est le suivant pour un mois en heures: = 208h x nombre de jours entre le premier jour du mois et la fin de votre dernier contrat divisé par le nombre de jours du mois.

Dans ton cas, l'application de ce calcul sur les heures du mois de juillet aboutit à un résultat de 100,64 donc 101 heures maximum en arrondi. C'est une des nombreuses chausse-trappes du protocole de 2003.

Voir page 12 de ce document pour en savoir plus: http://www.cip-idf.org/IMG/pdf/LIVRET_CAP_DEFINITIF_SEPT_2011.pdf

Je crains qu'ils ne fassent qu'appliquer les textes et ils ne reviendront pas sur leur calcul, je pense. Désolé.   :-\

PASDEBOL

C'est dégoutant, j'ai l'impression d'avoir travaillé pour rien... sur un projet nul avc des gens pourris, un metteur en scène malsain et j'ai fais une "grande école" pr rien. Je suis écoeurée. En plus l'administrateur de la compagnie le sait que ça ne va pas passer alors pourquoi m'a-t-il déclaré mes heures de cette façon ? Qu' est ce que je fais maintenant ? Avec mon loyer ? et comment je vais  bouffer ? Je sais que personne ne peut répondre à ces questions et que ça fait vraiment pitié d'écrire ça mais je suis tellement dans la bip je comptais m'en sortir grace à ce statut. C'est vraiment la bip. BIP BIP BIP ET REBIP. Merci quand même.

imago

#6
Je comprends ton sentiment et je le partage. Ce forum est plein de témoignages de gens qui se sont retrouvé dans la panade à cause de cette règle perverse. Encore récemment, un technicien qui avait beaucoup travaillé lors du festival d'Avignon avait vu ses heures grignotées ainsi et n'avait pas réussi à ouvrir ses droits à cause du prorata.

La seule chose qui pourrait rattraper le coup serait d'avoir très rapidement des heures pour que ces heures de juillet puissent être prises en compte dans leur intégralité puisqu'alors le mois serait considéré dans sa totalité. Mais trouver des heures aussi vite n'est certainement pas facile. Il n'y a que les permittents de l'audiovisuels qui puissent faire ça en mettant des heures où ils en ont besoin. Les vrais intermittents (donc les plus fragiles et ceux qui n'ont aucun moyen d'intervenir sur les heures déclarées) sont les dindons de cette farce qui ne fait rire personne.

J'espère que tu pourras trouver une solution en trouvant des heures très rapidement...

PASDEBOL

et bien merci pour tes réponses c'était vraiment gentil de me répondre. il ne me reste plus qu'à trouver des heures très vite cet à dire avant fin octobre. La figuration ne fonctionne jamais avec moi, je suis jamais appelée mais je ne vois pas ce que je peux faire d'autres pr essayer de compléter. Merci encore et j'espère ne plus avoir à venir sur ce forum bien que j'ai été très bien accueillie et écoutée, enfin lue.

Arno_D

(ouverture de l'apparté)
c'est un peu moyen le "vrai" intermittent... parce que si les faux intermittents que nous sommes dans l'audiovisuel n'étaient  pas la pour cotiser (en épuisant leurs droits en 24 mois comme je le fais), je ne suis pas sur que les "vrais " intermittents du spectacles dont tu semble faire partie aient encore un statut digne de ce nom. c'était mon billet d'humeur mais ces discours sur "nous on est des vrais intermittents parce qu'on fait du spectacle vivant" ont tendance a me rendre un peu amère
(fin de l'apparté)

imago


Arno, je n'ai pas parlé de faux intermittents dans l'audiovisuel mais des permittents, nuance. Comme tu travailles dans ce domaine, tu sais certainement que c'est devenu une technique de gestion de la part de beaucoup de structures d'utiliser la carotte de l'intermittence pour gérer son personnel à bon compte. Je n'opposait pas les employés de l'audiovisuel et ceux du spectacle vivant mais je pointais la permittence qui permet aux salariés et employeurs de pouvoir mettre les heures là où il faut, quand il le faut et au nombre qu'il faut, ce qui est impossible (ou très peu) dans le cas d'emploi basés sur une activité vraiment intermittente (ce qui est le propre du spectacle vivant).
Je ne vais pas souffler sur les braises mais je connais bien les deux domaines d'activités et je peux te dire que l'économie du spectacle vivant n'a rien à voir avec celle de l'audiovisuel et que cette dernière pourrait, dans beaucoup de cas, très bien se passer de l'intermittence sans couler, ce qui n'est absolument pas le cas dans le spectacle vivant.
Ceci dit, il est vrai qu'il existe aussi des structures fragiles dans l'audiovisuel (de création surtout) et que certaines grosses structures du spectacle vivant usent et abusent, elles aussi, du statut comme variable d'ajustement.

Il suffit aussi de lire certains articles de la revue de presse ou des témoignages sur ce forum pour se rendre compte que très peu de gens de l'audiovisuels viennent exposer des problèmes de précarité ici. Dans le spectacle vivant, ils sont légions.

Citationparce que si les faux intermittents que nous sommes dans l'audiovisuel n'étaient  pas la pour cotiser (en épuisant leurs droits en 24 mois comme je le fais), je ne suis pas sur que les "vrais " intermittents du spectacles dont tu semble faire partie aient encore un statut digne de ce nom.
Cet argument est le même que celui qui oppose les intermittents et ceux du régime général qui cotiseraient pour eux. C'est le meilleur moyen pour diviser nos professions et ça, ça arrangerait bien du monde là-haut. Je le répète: c'est le principe de la permittence que je dénonce et non l'audiovisuel en tant que tel.

Arno_D

les seuls endroits ou il reste de la permittence dans l'audiovisuel c'est la production et la post production, il serait vraiment facile d'y faire la chasse ;)