Hm, je pense qu'il faille aller plus simplement :
le PE (centre de recouvrement Cinéma Spectacle) n'a aucunement informé l'employeur (la mairie) d'une obligation de passer par le Guso, c'est à dire de ne plus utiliser les services du Centre de Recouvrement. Preuve en est :
- l'affiliation de l'employeur au Centre de Recouvrement qui a toujours cours,
- la remise systématique d'AEM (papier si j'ai bien compris),
- la délivrance des numéros d'objet,
- le recouvrement des cotisations de salariés relevant des A8 (et A10, à priori).
L'employeur détient également un courrier de PE attestant de la validité de l'ensemble des AEM émises. Validité = droits potentiellement ouverts aux salariés relatifs à ces AEM.
Le salarié peut donc, je pense, faire un courrier à son agence locale pour demander que des droits lui soient ouverts. Commencer le courrier par un "compte tenu du fait que vos services ont rejeté ma demande d'indemnisation A8 au motif que tel employeur m'avait fourni des AEM non conformes, je me suis rapproché du dit employeur"
Et que cet employeur a fourni copie de ce courrier (il faut le récupérer, pour le coup) et la joindre au courrier. Du coup, demander que les droits soient ouverts avant le... (donner une date butoir, allez... 3 semaines, ça devrait leur laisser le temps...) ou bien, s'il existe un motif valable de rejet d'indemnisation, que le motif en soit régulièrement et précisément fourni à l'allocataire.
Ensuite, ce que je pense, c'est que, pour faire un petit historique...
Avant, les mairies pouvaient être employeurs directs, mais aussi pouvaient passer par le Guso. Le souci, c'est que les mairie paient le Guso par mandat administratif, et ça a mis un tel bazar au niveau des taux légaux de majoration (le Guso imposant 10 % alors que les CT et autres Administrations ont des taux spécifiques) que finalement, le Guso a viré plein de CT.
Ensuite, il a fallu qu'ils passent par le Guso (je crois, mais je ne suis plus très sûre, en 2006) et uniquement par le Guso. Mais il y a eu des couacs, et sans doute la mairie en question est passée à travers les mailles du filet (bon en même temps, prendre du filet à thon pour pêcher des sardines, c'est prendre des risques...) ; il faut dire que le Guso n'était probablement pas ravi de récupérer des "clients" qu'ils avaient viré... et les CT pas très enclines à traiter à nouveau avec un organisme qui était capable d'intervenir en Commission Licence pour bloquer leur obtention (au motif de compte pas à jour, cf. les fameux majorations).
Donc, voilà notre mairie, qui continue à être employeur direct, avec son code APE qui, pour le coup, n'est pas conforme à la nouvelle règlementation qui est tombée entre temps : un code APE pour certaines professions, etc.
http://www.pole-emploi.fr/file/mmlelement/pj/53/95/68/dd/intermittents_spectacle-liste_annexe_8-janvier_69018.pdfMais... en regardant cette liste, il est à considérer que la mairie en question peut très bien se considérer être dans la rubrique 6 et 7 :
2e catégorie : les employeurs titulaires de la licence d’entrepreneur de spectacle n’ayant pas le code NAF de la 1ère catégorie visée ci-dessus, et affiliés à la caisse des congés du spectacle.
En résumé, si le PE exige que les mairies passent par le Guso, il ne peut pas les laisser continuer d'être employeurs directs si la conséquence est la spoliation des droits des salariés, et en n'étant pas clairs sur le champ d'application de l'annexe VIII, en particulier sur la définition des employeurs relevant de la rubrique 6 et 7 - 2ème catégorie.