Infos et discussions sur le régime des intermittents du spectacle > Revue de presse
L'intermittence dans la presse et sur la toile
imago:
Bonjour à toutes et à tous,
j'ai pensé qu'il serait intéressant d'avoir une rubrique "revue de presse" qui mentionnerait les articles parus dans la presse et sur des Sites (merci de vérifier le sérieux de ceux-là). N'hésitez pas à y ajouter des liens qui vous paraissent intéressants au fur et à mesure et à les commenter si l'envie vous en prend.
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Je vous transmets ce communiqué de la CGT concernant des articles parus dans "les échos" aujourdh'ui même (28 janvier 2011):
--- Citer ---VOILA CE QUE NOUS INSPIRE L’ARTICLE DES ECHOS SUR LES INTERMITTENTS DU
SPECTACLE …
Le quotidien « Les Echos », daté de ce jour, titre sur le régime des
intermittents qui plomberait les comptes de l’Unedic. Est-ce un hasard
alors que viennent de s’ouvrir les négociations sur l’assurance chômage ?
Rappelons que par le passé, nous avons eu à connaître à plusieurs
reprises des manchettes sulfureuses de ce type.
L’article en question ainsi que « l’insoutenable » éditorial de
Jean-Francis Pécresse qui n’a rien trouvé d’autre que d’affirmer que «
transformer en fonctionnaires du spectacle, subventionnés par la
collectivité publique, les intermittents y perdent cette indépendance
qui devrait asseoir leur dignité… » méritent quelques rappels et
commentaires.
En premier lieu, il est fait état du « régime des intermittents du
spectacle » alors que l’Unedic est un régime interprofessionnel.
Est-il besoin de rappeler que par nature, l’indemnisation du chômage
des salariés engagés sous contrat à durée déterminée entraîne des
prestations plus lourdes que pour des salariés sous contrat à durée
indéterminée. D’ailleurs, il y a fort à parier qu’il en est de même
pour le « régime » des intérimaires qui curieusement n’a jamais fait
l’objet d’une quelconque communication sur les cotisations comparées
aux prestations versées.
Au mépris des engagements pris au sein de l’Unedic, les chiffres
concernant les annexes 8 et 10 ne nous sont toujours pas communiqués.
Allez savoir pourquoi…
Au-delà, il convient de rappeler que nous avons élaboré des
propositions alternatives aux annexes en vigueur depuis maintenant
plus de 10 ans. A ce jour, elles n’ont fait l’objet d’aucun examen au
sein de l’Unedic et pas même au niveau gouvernemental.
Et puisque il faut parler chiffres. Pourquoi ne titre-t-on pas sur les
ruptures conventionnelles chères à Laurence Parisot du Medef qui ont
coûté 1,3 milliards d’Euros sur la seule année 2010 !
La Fédération Cgt du Spectacle et ses syndicats ne sont pas pour le
statu quo mais pour une véritable réforme. Cela suppose un examen
sérieux de ses propositions alternatives sur l’assurance chômage des
artistes et techniciens du spectacle vivant et enregistré engagés par
intermittence.
Paris, le 28 janvier 2011
--- Fin de citation ---
Les articles en cause:
http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0201106049683.htm?xtor=RSS-2059
--- Citer ---Le régime des intermittents plombe les comptes de l'Unedic
Le régime des intermittents du spectacle ne figure a priori pas au programme de la négociation sur l'assurance-chômage qui s'est ouverte lundi. Son déficit récurrent dépasse pourtant 1 milliard d'euros, en dépit des réformes précédentes.
C'est le grand non-dit de la négociation sur l'Unedic qui a démarré entre le patronat et les syndicats lundi dernier : le déficit récurrent de l'assurance-chômage des intermittents du spectacle. Chacun sait que qui veut toucher à ce régime s'expose à de graves ennuis. Le souvenir du conflit qui avait provoqué l'annulation de plusieurs grands festivals pendant l'été 2003 reste gravé dans les mémoires. Et le gouvernement n'est donc pas le dernier, dans le contexte social tendu actuel, à se satisfaire du silence pudique qui entoure sa situation financière.
Obtenir des données sur le sujet relève du parcours du combattant. Selon le dernier bilan annuel qui porte sur 2009, que se sont procuré « Les Echos », 105.826 allocataires ont été indemnisés au cours de l'année. L'Unedic leur a versé 1,276 milliard d'euros. Pour 223 millions de cotisations versées. Soit un déficit de 1,054 milliard d'euros. Les règles spécifiques d'indemnisation sont plus souples que celles du régime général puisque, pour en bénéficier, il faut avoir travaillé 507 heures en 10 mois ou 10,5 mois, selon la profession (lire ci-contre).
Paradoxe
Depuis la dernière réforme du régime, entrée en vigueur en avril 2007, la situation est étale, le déficit toujours aussi important (voir graphique). Là n'est pas le moindre des paradoxes : alors que la crise a provoqué une explosion du chômage en 2009, avec plus de 400.000 demandeurs d'emploi supplémentaires sur douze mois, le nombre d'allocataires des annexes 8 et 10 (régime des intermittents) n'est passé que de 104.208 à 105.826 entre 2008 et 2009. L'industrie du spectacle a-t-elle été impactée avec retard ? Cela se verra sur les données de 2010, qu'il serait très intéressant que l'Unedic publie. Elles ne pourront en tout cas pas être meilleures que 2009.
Le déficit du régime des intermittents pèse avec constance sur les finances de l'assurance-chômage. En 2009, les deux déficits ont même presque correspondu, celui de l'Unedic atteignant 1,172 milliard d'euros. Les deux réformes du régime des intermittents de 2003 et de 2006 n'auront donc clairement pas permis de rééquilibrer les finances.
Pour autant, il ne faudrait pas résumer le problème à la préservation d'avantages acquis. Ce régime constitue de fait un financement de la politique culturelle française, que l'Etat ne veut surtout pas voir supprimé. D'ailleurs, le Fonds de professionnalisation et de solidarité qu'il a mis en place pour contribuer aux dépenses de chômage des intermittents plafonne à 5 millions d'euros par an. Le déficit du régime renvoie aussi au problème posé par les pratiques de certaines entreprises qui usent et abusent du statut de l'intermittence. Le résultat est qu'on ne voit pas trace des 60 millions d'euros d'économies que devait procurer la dernière modification des règles.
Photo : AFP
LEÏLA DE COMARMOND, Les Echos
--- Fin de citation ---
Et le second article que je n'ai pas eu l'idée de copier tout de suite et qui est maintenant réservé aux abonnés...
http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0201107130040.htm
--- Citer ---Intermittents du spectacle : les chiffres qui gênent
· L'assurance-chômage des intermittents du spectacle continue d'accuser un déficit récurrent d'un milliard · Les réformes passées n'ont rien résolu · Pas de renégociation prévue
ECRIT PAR
Leïla de COMARMOND
Journaliste
Le sujet, explosif comme on l'a vu dans le passé, n'est, a priori, pas inscrit au programme de la renégociation de la convention Unedic qui a démarré lundi. Pourtant, la situation financière du régime des intermittents du spectacle ne s'est pas améliorée depuis sa dernière réforme, en avril 2007. En 2009, 1,3 milliard d'euros de prestations chômage ont été versées pour 223 millions d'euros de cotisations encaissées, selon les données que « Les Echos » se sont procurées
--- Fin de citation ---
imago:
Et, pour finir:
http://www.lesechos.fr/opinions/edito/0201106346230-l-insoutenable-spectacle.htm
--- Citer ---PAR JEAN-FRANCIS PÉCRESSE
L'insoutenable spectacle
Pour une partie du monde de la culture, bien sûr, ce ne sera jamais qu'une vulgaire histoire de gros sous. L'élément des comptes de l'assurance-chômage révélé par « Les Echos » est pourtant un spectacle à lui seul. Aux arrondis près, les chiffres sont éloquents. Techniciens et artistes du spectacle vivant représentent 3 % des allocataires de Pôle emploi, mais 33 % du déficit de l'assurance-chômage. Cent mille personnes couvertes, 1 milliard d'euros de pertes. On comprend mieux pourquoi les artistes n'aiment guère que le public aille regarder en coulisse.
Or la renégociation de la convention d'indemnisation du chômage contraint à braquer les projecteurs sur le caractère insoutenable de ce régime accordé à ceux qui vivent par intermittence du spectacle, derrière ou sur la scène. Puisque aucun autre pays européen ne leur réserve pareil traitement, exclusif et surmesure, puisque leurs cotisations et prestations sont enviables par le commun des salariés, puisque l'on voit mal en quoi l'art serait un passe-droit dans la galère ordinaire du chômage, il faut bien parler de privilège.
Un privilège dont le principe n'est toutefois pas condamnable si l'on veut bien y voir une légitime contribution de l'économie marchande à une production culturelle censée ignorer les lois économiques. Ainsi permet-on à de jeunes talents d'émerger, en surnageant d'un contrat précaire à l'autre. Le régime particulier des intermittents du spectacle n'est pas condamnable, mais son abus l'est. Car, au fil des ans, la générosité publique à l'endroit des artistes, érigée en acquis social par leurs turbulents représentants, a été détournée de son objet.
Avec la complicité d'employeurs utilisant l'indemnisation de l'intermittence comme un mode permanent de rémunération, confondant salaire et allocation, le système est devenu une machine à subventionner l'emploi artistique. Et les engagements pris n'ont pas été tenus. Contraints d'éponger ces déficits, l'Etat et les salariés ne sont pas les seules victimes de cette coûteuse licence. Transformés en fonctionnaires du spectacle, subventionnés par la collectivité publique, les intermittents y perdent cette indépendance qui devrait asseoir leur dignité. Il devient urgent d'infliger des taux de cotisation pénalisants aux employeurs et aux salariés qui abusent du système.
--- Fin de citation ---
viviane:
Très bien faite cette réponse de la CGT!
teddy59:
En lisant dans les echos ce relant contre les IDS , j'ai eu envie de répondre , mais cela ne ferait qu'engendrer une polémique stérile de gens , sans doute nantis, qui n'y connaissent rien à notre situation.
Pourquoi ne critique-t-il pas les aides aux agriculteurs, les aides à telle ou telle filière , les "grasses rémunérations" de nos chers députés , sénateurs et ministres, les avantages d'EDF , de GDF , de la SNCF et de bien d'autres sociétés. Je leur réponderai aussi : "vous avez un CE avec des offres exceptionnelles, des tickets restaurants, des RTT, des primes , un 13e mois voir 14 ou 15,une bonne mutuelle payée à moitié par votre patron , une certaine sécurité d'emploi , des avantages en nature et bien d'autres choses ? alors que nous les IDS on a rien de tout cela ...ON SE BAT tout simplement , chaque jour et ce n'est pas seulement 507 h que nous faisons mais bien plus pour pouvoir exister , alors mesdames et messieurs les planqués fermés vos Gu....les car vous ne savez pas de quoi vous parlez " voila ce que j'aurai sans doute ecrit , mais ca n'aurait servi à rien !
foisse:
:oPutain on en prend pour notre grade il se sont tous passé le mot les journalistes non??
Il veule mettre la pression pour que le gouvernement face quelques choses
Sa sans le souffre cette affaire.
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