Je crois que là il y a confusion entre "date d'envoi du dossier de renouvellement" et "date de départ de la nouvelle indemnisation".
Evidemment, il n'y a pas 30 jours de délai avant le redémarrage de l'indemnisation, puisque celle-ci est calculée selon une formule qu'on trouve facilement ici d'ailleurs.
Par contre, pour l'ENVOI du dossier papier de renouvellement, oui, il y a un délai administratif. Ensuite, c'est certain que des agents du PE qui ne sont pas au courant des spécificités des intermittents... ben, ils vont raconter n'importe quoi.
Mais, en restant logique, il y a forcément du délai :
- déjà, parce qu'il faut attendre la fin du mois pour que l'intermittent fasse sa DSM, et, du coup, purge ses derniers droits. En cela, le PE ne peut pas deviner avant si ces droits seront ou non purgés ; et c'est une fois les droits purgés que le nouveau dossier est envoyé (sur ce point, ok, je veux bien admettre que ce serait judicieux de la part du PE d'envoyer le dossier à par exemple J - 30 de la fin de droits...)
- ensuite, le PE attend la fin du délai légal de l'employeur pour faire ses déclarations et payer ses charges. Ok, PE ne devrait pas fonctionner ainsi puisque le Code du Travail prévoit que les droits des salariés à l'allocation chômage sont indépendantes des obligations des employeurs. MAIS, le PE peut se permettre de botter en touche, au nom de la série de directives anti-fraudes et attendre gentiment que les employeurs aient fait toutes leurs démarches, et encore attendre que le système informatique procède au croisement des données (salarié et employeur).
Donc, pour résumer, un salarié qui épuise son dernier jour d'indemnisation le 1 du mois, devra déjà, de toute façon, attendre la fin du mois pour faire sa DSM. Là-dessus, il y aura aussi attente jusqu'au 15 du mois suivant. Et enfin, quelques jours pour faire le croisement informatique, déclencher l'impression du dossier, la mise sous pli, et l'envoi, on peut rajouter encore quelque 5 jours. Au total, on aura 2 mois moins 10 jours.