ça dépend laquelle...
Si c'est une asso lambda oui. Même si j'ai croisé une fois une chômeuse qui a eu le malheur de dire aux assedics qu'elle faisait du bénévolat aux restos du coeur. On lui a coupé les vivres pour "travail dissimulé". Elle aurait sans doute pu se défendre, mais elle a pas su. Donc si t'es président d'une asso, le mieux est de pas raconter ta vie aux assedics, au cas où tu tombes sur un stackanoviste qui pense qu'un chômeur ne doit pas avoir d'autre vie que la recherche d'emploi, 24h sur 24, et surtout, ni loisirs ni vacances....
Si c'est une asso dont tu es aussi le salarié, c'est tout autre chose. C'est pas interdit mais vaut mieux pas.
En fait, voilà la liste de ce qui n'est pas interdit mais "vaut mieux pas", sinon on est sur d'avoir ce que les assedics appellent un contrôle mandataire, durant lequel ils chercheront à prouver qu'il n'y a pas de lien de subordination entre l'employé et l'employeur, et que par conséquent l'employé n'a pas droit aux assedics (ou même doit rembourser ce qu'il a déjà touché):
Vu que l'immense majorité des structures employeuses dans le spectacle vivant sont des assos, c'est important à savoir:
- être quoi que ce soit dans l'asso (trésorier, président, etc...)
- avoir la signature des chèques (même si on a besoin de faire des dépenses quand on est en déplacement et que le trésorier n'est pas là, c'est pas interdit, mais vaut mieux pas)
- avoir la même adresse que l'asso
- être de la même famille que le dirigeant de l'asso (dans ce cas là, faut le déclarer sur l'AEM)
Voili, voilou, rien de tout ça n'est interdit, on peut donc, en cas de contrôle mandataire, se défendre et s'en sortir.
Mais une seule de ces choses vous garantit un contrôle mandataire à plus ou moins long terme, et c'est ce qu'on appelle une très grosse galère, qui peut, si vous ne savez pas vous défendre, vous laisser sur la paille, avec des années d'assedics à rembourser.
Alors mieux vaut prévenir que guérir...