Le problème, c'est que les Assedic considèrent que les indemnités qu'ils versent n'ont pas à prendre le relais des financements des salaires qui sont à l'entière charge des employeurs.
Autrement dit : si un employeur n'a pas les moyens de rémunérer les salariés à temps plein, ce n'est pas aux Assedic de payer.
L'employeur se retrouve donc en faute (fausses déclarations aux Assedic), te fait travailler sans être rémunéré (sachant que les Assedic sont versées alors que tu ne bosses PAS) ce qui implique qu'il te fait travailler au noir.
Quant à toi, tu bosses au noir tout en percevant des allocations alors que, quand tu es sans emploi les jours où tu es indemnisé par les Assedic tu es supposé chercher du travail. Pour le coup, tu deviens fautif de fausses déclarations (notamment, tu déclares ne pas avoir travaillé certains jours alors que si, tu as bossé... et sans rémunération, ce qui est interdit et assimilé à du travail au noir), ce qui peut avoir pour conséquence que les Assedic établissent que tu es aussi coupable de fraude, et, au mieux, te réclament de reverser les allocations que tu as perçues, pour le coup, à tort.
Dans la mesure où c'est ton employeur qui te demande de fonctionner en permittence, il ne se rend sans doute pas compte des risques qu'il prend. Bien entendu, les Assedic sont parfaitement au courant de ce système et font la chasse ; inutile de dire que bosser dans une boite à temps plein, puis, soudain, en intermittence, ça se voit gros comme une maison.
La proposition est d'autant plus répréhensible que, d'une part, implicitement, l'employeur te demande de venir bosser gratos (c'est illégal), et que tu es pris en otage, d'une certaine manière, parce que, si tu n'acceptes pas, tu n'as plus de boulot ; et au final, les plus grosses emmerdes, c'est toi qui les auras (l'employeur peut se prendre une amende, mais toi, rembourser toutes les allocations que tu auras touchées, c'est pas la même chose...)